Adoption du projet de loi autorisant la ratification de l’accord portant création du fonds de solidarité africaine
07/06/2022- Réunis, mardi, en séance plénière, les députés ont adopté le projet de loi autorisant la ratification de l’accord portant création du fonds de solidarité africaine, signé le 21 décembre 1976, et ses aménagements subséquents.
La plénière s’est déroulée, sous la présidence du député Cheikh Ould Baya, président de l’Assemblée nationale.
Défendant le projet de loi, le ministre des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane, a précisé que ce fonds constitue un organisme international doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière.
Il a ajouté que le traité l’instituant a été signé le 21 décembre 1976, et qu’il regroupe 14 pays.
« C’est un fonds dirigé principalement pour soutenir le secteur privé dans les pays africains, tout comme il fournit des garanties financières en particulier aux secteurs prives et aux institutions bancaires nationales et internationales », a souligné le ministre.
Au sujet des avantages du fonds, le ministre a indiqué que l’adhésion de la Mauritanie aux 14 pays lui confère un outil qui lui permettra de mobiliser d’importants fonds financiers, sachant qu’il n’existe, à ce jour, aucune garantie permettant aux banques d’accéder aux fonds nécessaires.
Le ministre a, également, noté que la ratification du projet de loi vise, en plus, à contribuer à la lutte contre la pauvreté en facilitant l’accès aux institutions de microfinances, aux financements bancaires et en contribuant à l’émergence et au soutien des fonds nationaux de garantie comme moyen de renforcement du dispositif d’accompagnement des petites et moyennes entreprises.
Au cours de leurs interventions, les députés ont souligné l’importance du projet de loi pour faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises aux fonds nécessaires en adhérant à cette institution internationale et aux garanties qu’elle fournira.
Les députés ont appelé à la lutte contre la corruption et la gestion raisonnable des fonds obtenus. Dans ce contexte, ils ont souligné la nécessité de diriger le financement vers les projets de développement qui leur sont alloués.
Ils ont souligné la nécessité d’organiser le secteur privé et de le rendre capable de contribuer au cycle économique du pays, d’identifier les besoins des petits et moyens entrepreneurs en matière de financement et de suivre sa mise en œuvre afin de ne pas être un fardeau pour les générations futures.
Les élus du peuple ont mis en garde contre le besoin urgent de créer un cadre de développement régional en partenariat avec des pays semblables au nôtre sur les plans culturel et économique et d’appeler les pays africains à compter sur eux-mêmes dans leur processus de développement.