Le ministre des Affaires économique et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane, a tenu, jeudi soir, un point de presse conjoint avec le vice-président pour l’Afrique et le Moyen Orient de la Société Financière Internationale (SFI), filiale de la Banque Mondiale dédiée au secteur privé, M. Sergio Pimenta.

Le vice-président de la SFI vient d’achever une visite de travail dans notre pays, au cours de laquelle il a été reçu par le Président de la République, son Excellence M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani M. Pimenta à également rencontré plusieurs membres du gouvernement et des représentants du secteur privé.

 « Nous avons souvent eu l’occasion de parler de l’état des lieux de l’économie nationale dans différentes émissions, différentes intervention faites dans la presse écrite et télévisée. 

Nous l’avions également évoqué aux environs du 1er août, à l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani » a indiqué le ministre des Affaires économique et des Secteurs productifs, M Ousmane Mamoudou Kane.

Nous avons, a ajouté le ministre, « vécu 24 mois, dont 17 étaient marqués par la pandémie, cette période a été traversée par tout le peuple mauritanien avec des difficultés aux niveaux sanitaire, économique et social. »

Et le ministre de rappeler que les mesures prises pour accompagner les indigents, pour faire en sorte que la pandémie soit maîtrisée, encadrées, pour faire en sorte que le plateau médical mauritanien s’améliore, sont connues des Mauritaniens. Ces mesures, a dit le ministre, ont donné des résultats visibles qui ont marqué les deux années de la gestion de la pandémie. Au-delà de la pandémie, a indiqué le ministre, des réformes importantes ont vu le jour. 

Des réformes importantes ont été réalisées en faveur du secteur privé, notamment la loi sur le partenariat public-privé qui a été revue, le cadre national pour le développement de l’entreprenariat a été mis en place, a indiqué le ministre des Affaires économique et de la Promotion des Secteurs productifs. Le secteur privé national est un secteur qu’il faut faire vivre et financer, a-t-il souligné. Pendant cette période, une nouvelle vision de la politique de l’élevage a été annoncée par le Président de la République, un ministère de l’Elevage et de sociétés dédiées au développement de l’élevage ont été instituées, a rappelé M. Kane. Au niveau de l’agriculture, une vision novatrice a été approuvée par le Président de la République, a ajouté le ministre.

 Cette vision, cette réforme de l’élevage sont au cœur de la visite du vice-président de la SFI que nous avons l’honneur de recevoir aujourd’hui, a-t-il mentionné.

Au niveau de la dette, il y a eu la très grande nouvelle. Il s’agit de l’accord auquel notre pays est parvenu avec l’Etat du Koweït. C’est une très grande nouvelle, une très grande annonce, a souligné le ministre.

C’est un grand problème qui pendait depuis plus de trente ans qui a été réglé. C’est vraiment l’occasion de célébrer l’amitié qui nous lie au peuple koweitien et de célébrer aussi la force diplomatique qui a permis cela. Ceci est un élément important qui change le visage de l’investissement en Mauritanie, a ajouté M. Kane. Toutefois, précise-t-il, il reste la question de la dette active qu’il faut aussi revoir parce que c’est un service assez lourd, assez stressant à amener dans le contexte de la revitalisation de l’économie mauritanienne post-covid.

Concernant les résultats de l’audit de la dette de notre pays, le ministre a indiqué : « l’audit qui a été annoncé est terminé, il s’agit maintenant de privilégier la stratégie de négociations bilatérales pour revoir le profil de l’endettement de la Mauritanie. »

Je suis venu visiter la Mauritanie pour la première fois, ce qui m’a permis de faire le tour d’horizon des sujets d’actualité concernant le développement du pays.

Ma visite s’inscrit dans le cadre d’une tournée dans plusieurs pays du Sahel. Etant donné l’importance que représentent les pays du G5 Sahel pour le Groupe de la Banque Mondiale et pour la SFI, notamment, j’ai voulu commencer par la Mauritanie pour pouvoir exactement prendre le pouls de la situation et voir comment nous pouvons appuyer les pays du Sahel.

La Mauritanie n’est pas un pays nouveau pour nous, car nous y avons déjà investi de façon significative et actuellement nous avons un portefeuille de plus de 500 millions USD d’investissement, ici, en Mauritanie, dans les secteurs des mines et de l’importation des produits pétroliers, a-t-il rappelé. Cette visite a permis la définition d’axes stratégiques d’intervention et des axes de soutien que nous voulons apporter aux entreprises mauritaniennes dans les années à venir, a-t-il souligné.

Au cours des rencontre avec des autorités, des partenaires au développement et des entreprises du secteur privé, nous avons pu définir une stratégie autour d’un certain nombre d’axes, à savoir : le soutien aux PME et aux PMI, le soutien aux secteurs agricole et de la chaîne des valeurs de l’élevage et l’énergie, a-t-il dit. Il s’agit, des trois secteurs qui auront un vrai impact sur l’emploi et la croissance économique et au niveau du développement du pays, a-t-il mentionné.

S’agissant des PME et des PMI, nous avons, a-t-il ajouté, reçu une requête pour les appuyer dans le cadre de la réponse à la crise de la Covid 19, a-t-il souligné.

C’est une requête que nous avons enregistrée au cours de cette visite et nous allons revenir vers les autorités dès mon retour à Washington, a-t-il promis.

« Sur les questions des PME, nous avons également rencontré l’Union Nationale du Patronat mauritanien et nous-nous sommes mis d’accord sur la mise en œuvre d’un atelier qui va se tenir à Nouakchott dans les prochains mois », a-t-il annoncé.

Cet atelier, a-t-il expliqué, permettra de présenter les produits de la SFI aux entreprises mauritaniennes de façon à leur permettre de mieux nous connaitre et d’avoir accès à nos guichets de financement, d’assistance technique et de conseils. Il s’agit d’une activité qui va permettre d’élargir notre portefeuille, a-t-il souligné.

Le vice vice-président de la SFI a promis plus de soutien à l’agriculture et à l’élevage, secteurs très importants dans l’économie mauritanienne. 

Une équipe conjointe de la SFI et de la Banque Mondiale séjournera en Mauritanie à la fin du mois de septembre pour pouvoir évaluer un certain nombre de projet, les possibilités d’investissement et de conseils techniques de manière à ce que nous puissions soutenir de façon concrète ces secteurs, a-t-il annoncé.

Concernant les énergies. M. Pimenta a rappelé que la SFI a déjà tenu un atelier.

J’ai eu, a-t-il ajouté, des échanges avec les autorités concernant les opportunités offertes par ce secteur. Nous allons voir les atouts que présente la Mauritanie en termes d’énergie renouvelables (éolienne, solaire), mais également avec l’arrivée du gaz et d’autres énergies comment nous pouvons soutenir le pays.

« Comme vous le voyez cette visite a été très fructueuse, très intéressante », a-t-il conclu.