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   Les ministres des Affaires économiques et de l’agriculture se concertent avec les agriculteurs de Dara El Barka

19/06/2021- Le Chef-lieu de l’arrondissement de Dar El Barka a abrité, samedi, une réunion de concertation, organisée par le ministère des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs au sujet des voies et moyens susceptibles de rehausser le secteur agricole et de tirer le meilleur profit de ses multiples opportunités.

La rencontre vise la création de pôles agricoles dans la zone dans le but d’attirer plus d’investisseurs.

Le ministre des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane, a exhorté, dans un discours prononcé pour la circonstance, les populations locales à exploiter les opportunités agricoles dans la zone. Il a ajouté que son collègue de l’agriculture et lui-même sont porteurs de deux messages du Président de la République.

Le premier message s’adresse spécifiquement aux populations de Dar El Barka, le second, à l’ensemble des mauritaniens. »

Voici le discours intégral de M. Ousmane Mamoudou Kane :

« Je voudrais saluer les populations qui se sont déplacées pour écouter le message que le Président de la République m’a chargé de leur transmettre. Dar El Barka est une ville historique. C’est aussi la ville de feu Amadou Tidiane Kane. Je voudrais, Monsieur le ministre de l’Agriculture, Monsieur le wali, habitants de Dar El Barka…vous demander une minute de silence à la mémoire de feu Amadou Tidiane Kane car ce que l’on va dire ici aujourd’hui, c’était le combat de sa vie. Avec le ministre de l’Agriculture, nous sommes porteurs de deux messages.

Le premier message s’adresse spécifiquement aux populations de Dar El Barka. Il a trait à la convention signée en 2015 entre notre pays et l’institution financière Triple AAAID . Par cette convention, l’Etat- donnait à cette institution la possibilité de valoriser 3200 hectares à Dar El Barka.

Cette valorisation n’a pas pu avoir lieu pour diverses raisons que je ne citerai pas ici. Ce que je peux vous dire cependant, c’est que des l’avènement du gouvernement du Premier ministre, Mohamed Ould Bilal, instruction a été donnée par le Président de la République de prendre ce dossier en main et voir dans quelle mesure il répond aux intérêts de la Mauritanie et des Mauritaniens. C’est suite à ce travail fait en concertations avec vos représentants que le 10 mars 2021, le gouvernement a décidé de dénoncer cette convention. Elle a cependant été dénoncée avec tout le respect du à la parole donnée, à l’engagement de l’Etat, à la notion de continuité de l’Administration, dans le cadre des dispositifs de la convention. Elle a été dénoncée avec tout le respect, tous les égards que nous avons pour triple AAAID qui est une institution financière internationale qui regroupe 21 pays arabes.

C’est une institution qui a développé avec succès des projets dans un grand nombre de pays. Je peux citer 30 projets en cours d’activité dans 12 pays, 25 projets en cours d’étude ou de développement.

C’est une institution dont la Mauritanie est membre. Notre pays continuera donc à inviter triple AAAID à développer des activités chez nous. La Mauritanie veut jouir de l’expérience et de la force financière de cette institution. La dénonciation de cette convention n’est donc nullement une porte fermée à Triple AAAID. C’est seulement un constat que la convention, telle qu’elle a été élaborée, ne correspondait ni aux intérêts de la Mauritanie, ni aux intérêts des Mauritaniens.

Le deuxième message va au-delà de la communauté de Dar el barka. Il s’agit de voir dans quelle mesure nous pouvons valoriser le potentiel agricole du pays.

Depuis l’avènement du Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, des secteurs précis ont attiré son attention et des dispositions ont commencé à être prises pour leur valorisation. Le secteur minier est le premier à faire l’objet de reformes car on dit que le pays est riche en ressources minières mais insuffisamment valorisées. En fin 2019 début 2020, une réforme a abouti à la restructuration de l’OMRG avec la mise en avant d’une fonction de promotion du potentiel minier mauritanien. Il faut en effet promouvoir pour valoriser.

Le 31 mars 2021, le Président de la République était à Timbédra pour lancer une nouvelle politique de l’élevage. Son discours à Néma a conduit à la création de deux institutions pour valoriser le secteur de l’élevage. D’autres secteurs suivront. Nous sommes ici aujourd‘hui pour discuter du secteur de l’agriculture qui ne peut rester à la marge de l’économie.

Si nous laissons ce secteur à la marge, les générations futures ne nous le pardonneront pas. Le pays a besoin du développement de tous ses secteurs. L’économie nationale en a besoin. La BCM aussi pour ses devises. L’emploi pour occuper les jeunes. Les populations de Bassiknou, Zouerate, Néma, Tichitt, Ndiago en ont besoin pour se nourrir. Nous ne pouvons pas dépendre de l’étranger pour nous nourrir.

Un pays n’est pas suffisamment indépendant s’il dépend des autres pour s’alimenter. Si l’on prend la proportion de terres arables par habitant, la Mauritanie se situe à la moyenne des pays arabes.

Pourtant, nous dépendons beaucoup plus de l’étranger que les autres pays arabes. Cette situation n’est pas acceptable. Le Président de la République nous a demandé de réfléchir à une formule qui permettra de tirer profit, d’abord de ce que la nature nous donne (l’eau, la terre, le soleil, les bras) mais aussi de tous les investissements réalisés au niveau de l’OMVS, du secteur énergétique, des infrastructures routières….Beaucoup d’argent a été dépensé et beaucoup de potentiels existent. Il serait irresponsable de notre part de laisser la situation telle qu’elle est actuellement. C’est pour cela que le gouvernement a engagé une réflexion.

Le constat qu’il a fait est que le développement agricole souffre de trois obstacles majeurs. Le premier est le problème de la propriété foncière. On ne peut pas investir à long terme ni à moyen terme sans s’assurer d’une certaine forme de sécurité foncière. C’est un obstacle important qu’il faudra bien comprendre et résoudre.

Le deuxième obstacle, c’est le problème des financements. Avoir la terre, en disposer, en être propriétaire ne suffit pas si l’on n’a pas les moyens de la valoriser. Il faut donc des ressources financières pour cette valorisation. Depuis 1974, l’Etat a mobilisé auprès de ses partenaires extérieurs, 550 milliards d’UM. C’est beaucoup d’argent pour un résultat insuffisant. Il faut donc trouver une réponse à ce problème de mobilisations des financements.

Le troisième obstacle est le problème de l’expertise. Beaucoup d’entre nous pensent qu’ils n’ont rien à apprendre, qu’ils savent cultiver, produire du riz, des tomates. Le dire, c’est un début d’ignorance. Il faut reconnaitre ses faiblesses, savoir que d’autres pays font deux à trois fois plus que les rendements que nous faisons ici. Nous avons donc le droit d’avoir l’ambition de nous comparer à ces pays.

Voici les trois grands problèmes auxquels toute solution devrait répondre au préalable. Un schéma a été envisagé avec des partenaires extérieurs qui ont une vision plus large que nous, une vision mondiale. Il a été aussi discuté avec nos sages et nos experts.

Le Président de la République m’a demandé de venir vous le présenter, vous écouter et lui rendre compte. En fonction de vos réactions, le Gouvernement décidera. Au moment où je vous parle, aucune décision n’est prise. Il s’agit de partager avec vous des idées pour enrichir le débat. Vous avez le droit de dire que vous applaudissez mais vous avez le droit d’exprimer votre désaccord. Je rendrai compte de ce que j’entendrai et le gouvernement prendra une décision en sachant que sa responsabilité est de trouver une solution. On ne peut pas continuer de dépendre de l’extérieur pour notre alimentation, laissé nos terroirs se vider faute d’emploi, continuer à emprunter et investir pour des résultats très en deçà de ce que nous pouvons attendre des ressources naturelles et financières mobilisées.

Les principes de base de la solution qui est actuellement en gestation consistent d’abord en une forme de partenariat. Un partenariat avec les populations locales, avec l’Etat qui est la puissance régalienne qui peut effectuer certains investissements structurants et enfin avec les secteurs national et international.

Nous pensons que l’accord, l’accompagnement des populations est indispensable. On l’a vu un peu partout dans le pays. On ne peut pas investir durablement son argent dans une zone quelconque si à, chaque fois que l’on doit aller sur cette zone, c’est en étant accompagné par la police ou la gendarmerie. Nous n’avons donc pas de chance d’attirer des investisseurs sérieux sans l’agrément des populations.

Le deuxième principe, c’est que la terre doit être une source de richesse pour le pays, pour les populations et non un prétexte pour des discussions stériles. Les terres valorisées peuvent servir tout le pays, pas seulement les pulpations ici. Si on développe une activité quelque part dans le pays, elle profitera à tous les Mauritaniens directement ou indirectement. Ceci, nous devons l’intérioriser.

Le troisième principe, c’est que les privés nationaux ou internationaux peuvent mobiliser des ressources financières et une expertise que l’Etat ne peut pas mobiliser. Ils peuvent aussi faire preuve d’une rigueur dans la gestion que l’Etat ne peut malheureusement pas toujours faire. C’est pourquoi le partenariat des populations, du secteur privé et de l’Etat nous semble le principe de base de toute reforme du secteur agricole en Mauritanie. Ce que nous envisageons donc, c’est l’identification dans le cadre de ce processus qui va durer plusieurs années, des superficies suffisamment importantes pour pouvoir justifier des projets attractifs pour le secteur privé. Nous allons identifier des blocs agricoles de grandes superficies ( 500, 1000 ou 2000 hectares) , les parties prenantes concernées par ce bloc, demander l’accord des parties prenantes pour la valorisation.

Avec l’accord de ces parties prenantes et seulement avec leur accord, on procède à la sélection transparente des partenaires privés. Trois critères de sélection seront mis en avant. Premièrement, le sérieux, la compétence technique et la puissance financière des nationaux ou étrangers. Le deuxième critère sera l’engagement pris par l’investisseur auprès de l’Etat et des populations concernées qu’une partie de la superficie aménagée sera immédiatement mise à la disposition des propriétaires pour en jouir et la valoriser .

Le troisième critère sera la durée maximale du bail que l’investisseur demandera. Au bout d’une certaine période, il doit rétrocéder le bloc au propriétaire.

Je reviens sur certains points. Il n’appartient pas à l’Etat de dire que ce bloc appartient à tel ou tel. C’est aux populations de s’entendre sur la base de critères qu’ils auront établis entre elles. L’Etat va faciliter l’entente. Si les populations s’entendent pour déterminer l’appartenance d’une superficie, elles auront leurs papiers certifiant que le domaine leur appartient. Si malgré l’intérêt des populations pour le schéma, il y a désaccord entre elles sur les détails de la propriété de la superficie, une structure comprenant le maire, l’imam, un groupe de sages va confier le sort de cette superficie à un groupe de personnes qu’ils auront identifié.

Ce groupe aura plusieurs années pour s’entendre. En attendant cette entente, le schéma va commencer. Le groupe gérera la partie revenant à la population et il établira, au bout de quelques années, la liste des propriétaires qui auront ensuite leurs papiers.

En cas de mésentente totale, l’Etat se retirera, le schéma que j’ai proposé ici ne sera pas appliqué et la terre sera en jachère.

Enfin, le propriétaire se verra céder une partie de la superficie aménagée par l’investisseur. Cette part sera déterminée au cas par cas.

Ce que je viens de vous présenter est le schéma global sur lequel le Gouvernement travaille depuis quelques mois. »

Pour sa part, son homologue de l’Agriculture, M. Sidna Ould Ahmed Ely, a précisé que la rencontre s’inscrit dans le cadre de la concrétisation de la vision du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, relative à la modernisation du secteur agricole par le bais d’une approche destinée à renforcer les capacités de production des populations locales et d’améliorer leurs conditions de vie.

Pour sa part, Mme Aïssata Bocar Ly, maire de la municipalité de Dar El Barka, a salué les efforts du gouvernement visant l’amélioration des conditions de vie des habitants de sa commune.

Le président de la région du Brakna, M. El Moustapha Ould Mohamed Mahmoud, a, quant à lui, salué l’intérêt accordé au secteur agricole qui offre plusieurs emplois et contribué à la sécurité alimentaire.

De son côté, le président de la Fédération nationale de l’Agriculture, M.Dia Adama Oumar, a salué la tenue de cette rencontre pour relever les défis du secteur.

Le président du groupe parlementaire pour l’agriculture, M. Mohamed Val Ould Alem, a, également, salué la nouvelle approche destinée à promouvoir le secteur agricole.

Pour sa part, le président de la commission nationale des Droits de l’Homme, M. Mohamed Salem Ould Bouhoubeïny, a précisé que l’adoption d’une approche participative constitue un droit humain.

Les habitants de l’arrondissement de Dar El Barka ont salué les orientations générales de l’Etat. Ils ont, aussi, annoncé leur volonté d’adhérer à toutes les initiatives nationales destinées à préserver l’unité nationale et promouvoir l’économie nationale.
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